Jean-François Mancel répond au porte-parole de la diaspora arménienne (AzerTac)
Jean-François Mancel, Député (LR) de l'Oise, président de l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan a répondu au porte-parole de la diaspora arménienne qui avait évoqué l'Azerbaïdjan en des termes où l'ignorance n'a d'égal que le sectarisme. L’AZERTAC présente le texte intégral de la réponse de J.F. Mancel publiée sur le site www.huffingtonpost.fr:
Un "soi-disant" analyste politique, surtout porte-parole de la diaspora arménienne qui pense plus à ses effets de manches dans le confort de l'Europe qu'au peuple arménien confronté á la pauvreté et à un conflit gelé, a évoqué l'Azerbaïdjan en des termes où l'ignorance n'a d'égal que le sectarisme.
Si chaque ligne de cet article extravagant et diffamatoire, qui s'alimente dans les caniveaux, mériterait d'être rectifiée, je me contenterais d'évoquer ce qui me concerne directement ou indirectement.
L'Association des Amis de l'Azerbaïdjan que j'ai l'honneur de présider n'a rien d'obscure. Elle a été créée par Jean Perrin, premier ambassadeur de France à Bakou, compte plus de 500 membres et organise de nombreuses manifestations culturelles en France qui réunissaient encore le mois dernier 1000 personnes à Arcachon et 500 à Royan en un week-end.
Quant à la mission d'information, dont j'ai assumé l'une des vice-présidences, il faut rétablir la stricte vérité à son sujet. Le député UDI Rochebloine, adversaire engagé de l'Azerbaïdjan puisque mis en examen pour diffamation à son égard souhaitait une commission d'enquête pour en faire un brulot anti-azerbaïdjanais. Il en avait convaincu une petite minorité de son groupe mais échoua devant un vote unanime de la commission des affaires étrangères qui, dans sa sagesse toutes formations politiques confondues, considéra que cette proposition était contraire au règlement de l'Assemblée Nationale et décida pertinemment de créer une mission d'information sur le conflit du Haut Karabakh où la France a un rôle à jouer pour une paix juste et durable. F. Rochebloine qui obtint, sur le droit de tirage de son groupe, une mission d'information sur les relations politiques, économiques et culturelles entre la France et l'Azerbaïdjan.
Mais une nouvelle fois ses espoirs polémiques furent déçus. Le rapporteur Jean-Louis Destans, après 34 auditions, évoque certes les habituelles critiques sur le non-respect des droits de l'homme d'associations, d'institutions ou de journalistes dont c'est le fonds de commerce et sans apporter de preuves irréfutables, il les tempère cependant en rappelant l'héritage de 70 ans de communisme, le contexte international et les enjeux régionaux, mais aussi l'occupation militaire étrangère d'une partie du territoire de l'Azerbaïdjan qui demeure une menace pour sa sécurité. On peut d'ailleurs regretter que le rapport ne se contente que d'effleurer le conflit du Haut-Karabakh qui a chassé de leurs terres, à la suite de l'agression arménienne plus d'un million d'Azerbaïdjanais dont les droits fondamentaux sont violés depuis plus de 25 ans malgré 4 résolutions de l'ONU.
Le rapport rappelle aussi les grandes avancées démocratiques comme le droit de vote aux femmes dès 1918, l'abolition de la peine de mort en 1998 et la laïcité qui assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion permettant aux musulmans chiites et sunnites, aux chrétiens et aux juifs de vivre paisiblement ensemble. Il souligne également l'importance géopolitique de l'Azerbaïdjan dans cette région du Caucase et la nécessité d'y renforcer la présence française. Enfin, le rapport conclut qu'il n y a pas besoin d'une révision globale des termes du dialogue politique avec le Gouvernement azerbaïdjanais.
Sur le plan économique il est malhonnête et ignorant d'oser écrire que "commercer avec l'Azerbaïdjan coute 1 milliard au contribuable français". C'est totalement faux. La COFACE est privatisée depuis 1994 et l'AFD prête avec des intérêts comme tout banquier. Non seulement les relations économiques avec l'Azerbaïdjan ne coûtent pas un centime au contribuable français mais elles lui rapportent par les profits qui y sont réalisés par nos entreprises. C'est d'ailleurs ce qui explique que tous les acteurs économiques, privés ou publics, aient exprimé devant la mission d'information l'intérêt pour les entreprises françaises de développer leur implantation en Azerbaïdjan où aucun d'entre eux n'a mentionné des faits de corruption.
La vérité étant rétablie, je conseille aux membres de la diaspora arménienne d'œuvrer plutôt à la réconciliation entre les 2 peuples qu'à dénigrer mensongèrement l'Azerbaïdjan. Qu'ils pensent, enfermés dans leur confort occidental, que pour sortir de la paupérisation de leur pays, leurs compatriotes d'Arménie ont besoin de la paix.